Fanfiction Higurashi : Supporte et abstiens-toi

Histoire de faire passer Shion pour une martyr mdr...
Comme sa, on me plagiera pas sur mon forum ^^....

1 chapitre :

Tu me déchires,

M'écrasant de l'intérieur.

Tu as l'habitude de me soulever,

Maintenant, tu m'as abaissé.

Si je

Devais m'éloigner

De toi (…),

Pourrais-je rire de nouveau ?



Au début, il faisait noir.

Au début, il faisait chaud.

La femme haleta. Elle avait froid brutalement, alors que les élancements dans son ventre reprenaient de plus belle. Le front en sueur, elle faisait tout pour ne pas abandonner, pour concentrer ses forces vers son unique objectif : réussir. Ne surtout pas échouer. Son mari se tenait près d'elle, lui serrant sa main dans la sienne, l'encourageant avec quelques mots doux. L'hôpital était trop éloigné et le travail, déjà trop amorcé : la transporter aurait été plus nocif que tout. Elle devait mettre au monde ses enfants ici. Dans la douleur, seulement assistée du médecin local qui avait pu se déplacer à son chevet. Elle se remit à contracter ses muscles, soufflant, haletant, gémissant, se concentrant pour oublier la sensation de déchirure de son corps, pour écouter les indications du docteur. Dieu que c'était dur, douloureux ! Ses oreilles bourdonnaient sous l'effort et ses tempes semblaient de plus en plus prises dans un étau. Elle entendait de loin, comme dans un bocal. Tout semblait pris dans le brouillard. Elle se sentit lourde et ferma les yeux.

– Akane ?

Cette voix à travers la noirceur… Elle gémit et ouvrit les yeux.

– Comment vous sentez-vous ? demanda le médecin, penché à son chevet.

– Fatiguée…

Elle chercha des yeux son mari, se sentant trop faible pour faire le moindre mouvement.

– Il est sorti… anticipa-t-il. Nous avons craint pour votre santé, mais…

– Les enfants… Comment vont les enfants ? le coupa-t-elle.

Le visage du médecin se referma. Elle sentit une main froide se poser sur son cœur.

– Docteur…?

Sentant la panique qui prenait sa patiente, il posa sa main calleuse sur le bras qu'elle lui tendait pour la rassurer. Puis il se leva et disparut brièvement de sa vue, avant de finalement revenir avec deux bebes dans les bras. Elle s'empressa de chercher parmi le tissu le visage de ses enfants…

– Je dois toutefois vous prévenir, ma chère… Nous… avons fais tout ce que nous voulions pour une des jumelles; tandis que l'une souffrira d'un probleme psychologique, bien plus prononcé que sa soeur, dit-il d'un ton triste mais résigné.

L'une des jumelles qu'elle attendait était…Anormal ? Mais comment réagir correctement…? Elle était un peu perdue. Un léger gazouillis la fit revenir à la réalité. Elle reporta son attention sur le premier bébé qu'elle tenait.

Le bebe venait de faire émerger sa bouille ronde des draps de coton et la regardait, ses petits yeux verts encore ensommeillés mais déjà brillants. Le bebe geignait, normal.

- Je t'apellerais...Mion.

Elle jeta un coup d'oeil a son autre fille, qui n'a pas poussé son premier cri pendant l'accouchement. Akane eclata en sanglots.



– Les filles ! Venez manger !


Les petites se retournerent en entendant la voix aimée, un sourire radieux sur leurs visages.

- Mamaaaaaaannn ! Je veux aller en ville ! Quémandait Mion, la plus âgée.

- Et pourquoi, trésor ?

- Acheter... Poupée, murmura la petite.

- Une poupée ? Je croyais que tu n'aimait pas les jeux de filles !

- Mais --

- 'Man, le repas va refroidir...

- Ah oui, Shion, j'avais oublié ! Soupira Akane avec un doux sourire.

***

Le repas était morne et silencieux, comme d'habitude.

Son père ne parlait jamais lorsqu'il mangeait. Il gardait le nez baissé dans son assiette, assis au bout de la table. Ça lui faisait mal.

– Maman… Est-ce que je suis une mechante fille ? demanda Shion.

– Mais non, cherie. Pourquoi penses-tu ça ?

– Pourquoi on m'aime pas alors ? Pourquoi Nee-san est mieux traitee que moi ?

Son père arrêta sa cuillère tandis que sa mère devenait un peu plus pâle. Mion eut presque l'impression que l'air se gelait dans la cuisine, et se fesait toute petite.

Son père repoussa violemment son assiette.

– Shion, commença sa mère d'une voix qu'elle voulut la plus sûre et la plus douce possible. On t'aime voyons…

– Aka, tais-toi.

Le ton était cassant. Sans réplique possible. Shion se maudit d'avoir posé sa fichue question, tandis que Mion tremblait legerement.

– Vas te coucher tout de suite !

– Mais elle n'a pas fini de…

– Justement. Mion, raccompagne ta soeur, s'il te plaît.

Tâchant de se lever sans montrer qu'elle s'était mise à trembler, Mion quitta la table en compagnie de sa jumelle et se dirigea vers leur chambre.

Juste avant qu'elles ne quittent la cuisine, la voix de leur père se fit entendre, encore plus méprisante et agressive que d'habitude.

– Shion, tu veux savoir pourquoi tu es une mauvaise fifille a sa maman ?

Elle ne se retourna pas.

– C'est parce que tu es ... cinglée ! révéla son pere avec un plaisir à peine dissimulé.

Mion sursauta. Non… Non… Mensonge… Shion courut jusqu'à sa chambre sous l'appel de sa mère et se jeta sous les draps. Elle pleurait. Quelque chose en elle savait que son père disait vrai. Elle ne voulait pas écouter cette petite voix, elle ne voulait pas ! C'était… Elle se recroquevilla.

– C'est un mensonge, murmura-t-elle au milieu de ses sanglots. C'est un mensonge…

Plus tard dans la soirée, sa mère se glissa dans sa chambre en veillant à ne pas réveiller sa soeur. Shion ne dormait pas, le visage creusé de larmes. Elle les avait essuyées et avait tâché de lui expliquer que parfois, lorsque des bébés vont naître, il arrive que dans leur organisme, plus precisement dans leurs chromosomes, il y a un nombre inexact. Alors, cela à des conséquences plus tard. On ne peut rien y faire, et la personne n'en est pas responsable.

Mais Shion continua à pleurer. Son père avait bel et bien raison. Elle était… Elle était… Elle s'enfouit la tête sous les draps pour forcer sa mère à la laisser. Elle le quitta à regret.

Le landemain, elle vola une aiguille a tricoter de sa mère, et se l'enfonça dans la paume, pour se punir. Le sang gouttait avant de suivre un sinueux chemin.

Les petites n'avait pas vu leur mère de la journée.

– Pourquoi? Pourquoi t'acharnes-tu sur cette petite ?

– Je lui forge le caractère, Akane, je ne vois pas où est le mal.

Il but un peu de café chaud et plongea son regard dans l'âtre. La jeune femme laissa ses mains violemment tomber sur la table.

– Je ne te laisserai pas lui faire du mal ! Ça ne se reproduira pas !

Elle secoua lentement la tête.

– Tu as tellement changé.

– Le ciel a été cruel avec nous. Il nous a transformé l'un de nos enfants !

– Elle n'est pas responsable ! Le docteur te l'a expliqué pourtant, c'était totalement imprévisible ! Et même si nous l'avions su, nous n'aurions rien pu faire. Une opération aurait tué les deux enfants !

– Ça n'aurait pas été plus mal ! ragea-t-il en se levant brutalement.

Elle écarquilla les yeux.

– Comment… Comment peux-tu oser dire ça ? souffla-t-elle, incrédule.

– Ça serait revenu au même.

– Mais... Mais… C'est de tes filles dont tu parles ! Tes filles de 4 ans !

– Un enfant qui naît fou ne mérite pas l'affection de ses parents. Coupable, responsable : tout ça, elle l'est, consciemment ou non.

***

aniaaaaaaa toujours aussi beau *.*

Au moins je suis sûr qu'içi on me plagiera pas...Pas vrai ?

( suite en cours )

C'est mon genre de recit..J'adore le conter

Pourquoi es-tu triste ?

– Parce que je suis un monstre, murmura-t-elle.

Pourquoi…

La nuit tomba bientôt. Le soleil vint saluer une dernière fois ses enfants. Akane, était tombée malade au début de l'hiver et ne pourrait quitter son lit avant quelques semaines, devant rester sans rien faire alors qu'elle voyait le sourire de sa petite fille devenir rare, son visage autrefois radieux se durcir petit à petit, ses yeux verts et rieurs perdre leur éclat de vie. Elle voit aussi Mion la craindre de plus en plus.

Shion ne la laissait plus faire. Elle se reculait doucement dès que Mion ou sa mère tendait la main vers elle, un sourire triste sur le visage pour l'adoucir. Akane avait peur. Elle voyait sa petite fille mais la reconnaissait de moins en moins, avec le temps.

Comme elle s'en voulait. Elle devait guérir, vite, pour la sauver, tant qu'elle le peux encore…

…ou ce qui pouvait encore l'être d'elle

Je meurs… Parce que tu meurs…

Un an déjà. Douze longs mois. Shion dut se résigner à rapidement reconnaître… qu'elle éprouvait pour sa famille du mépris. Un mépris profond et certain, un mépris né de la rancœur qu'elle lui vouait. Faible… Faible créature !



Garder la colère en tête. Elle lui tenait chaud au moins. La garder précieusement, comme un trésor du ciel. Colère… Non… De la haine véritable. Une haine bouillonnante, vibrante, coulant à travers ses veines. Une haine étouffante, aveuglante ! L'impuissance, la haine, l'humiliation la faisaient enrager.

Un coup à la porte la fit sursauter.

– Shion ?

Maman. Et Nee-san.

– Je ne veux pas vous voir !

– Mais…!

– Laissez-moi tranquille !

***

Il ne se passa pas dix minutes avant que sa porte ne soit brutalement ouverte, la réveillant. Elle reconnut au premier coup d'œil la haute silhouette de son père. Elle se découpait sur la lumière du couloir et le faisait ressembler à une terrifiante ombre chinoise.


– J'ai entendu comme tu as parlé à ta mère et a ta soeur tout à l'heure.

C'est elles qui ont été le lui dire oui !

Soudain, son pere recula. La gamine face à lui avait les yeux lumineux et étrangement félins, les pupilles presque réduites à des fentes.

– Démon… murmura-t-il entre ses dents. Tu n'es rien d'autre qu'un démon…

Tant de haine… Tant de colère…

Dors, repose-toi…

Repose-toi, je veille sur toi…

Blanc. Blanc à perte de vue. Ou suis-je ?

– Dans le Ciel…

Une voix de fille, de petite fille quelque part. Personne.

– C'est normal. Je ne suis personne.

Qui donc lui parlait ? Depuis quel endroit ? Je veux me perdre içi...

– Ce n'est pas possible ça. Mais ne sois pas triste. Ne les laisse pas t'arracher les ailes.

Triste ? Quelque chose émergea devant lui, une sorte de silhouette. Elle avait la même taille qu'elle et de longs cheveux qui s'agitaient, bercés par le vent. Une enfant… Du même âge qu'ell à première vue… Elle passa ses bras autour de son cou pour se blottir contre elle.

– Je suis avec toi, nous serons toujours ensemble, petite soeur.

Shion…

Elle voulut tourner le visage vers elle.

Shion…

Mais elle disparaissait déjà dans les ténèbres.

– Shion ?

– M…Maman…?

Shion garda les yeux mi-clos durant un moment, le temps de s'habituer à la lumière crue de la lampe de chevet. Sa mère était assise sur le bord de son lit et tenait un livre à la main. Ses yeux doux se posèrent sur elle. Elle se pencha et lui embrassa le fron. Ses lèvres étaient froides.

– Tu te sens mieux, cherie ? Si tu savais comme tu m'as fait peur…

– Pourquoi ?

– J'ai presque cru que tu ne te réveillerais jamais.

Elle avait fait un rêve doux et merveilleux.

– Repose-toi, je reviens tout de suite.

Elle sortit.

– Je ne veux pas que tu reviennes, jamais, cracha Shion dans la solitude de sa chambre.

Je te protègerai…

– Alors je peux dormir tranquillement.

Comme un enfant,


Aux yeux de lumière,

Qui voit passer,

Au loin les oiseaux ;

Comme l'oiseau bleu,

Survolant la Terre,

Vois comme le monde

Le monde est beau…

(…) Blanc l'innocent,

Le sang du poète,

Qui en chantant

Invente l'amour,

Pour que la Vie

S'habille de fête

Et que la nuit,

Se change en jour…

Marie Myriam– Comme un Oiseau



Je prendrai soin de toi…

Toujours… Je te protègerai du Mal…

Calme-toi, je te protègerai…

– Je n'ai pas besoin qu'on me protège.

Alors, je te bercerai…

Je te bercerai, dors…

Un endroit blanc… Encore le même…

– Le Ciel n'est pas pour toi, tu sais…

Je sais. Mais je ne veux pas.

– Il le faut pourtant.

Pourquoi toi tu peux y aller ?

– Parce que j'ai trouvé des ailes pour y monter, s'amusa la voix.

Moi, j'ai perdu les miennes je crois…

– Ne sois pas triste. Tu les retrouveras.

reste avec moi, s'il te plaît…

– Ce n'est pas possible.

Alors… Je continuerai d'être triste, jusqu'à ce que j'arrive à te rejoindre…

– Grande soeur ! Ne…………………………………

Une nouvelle année s'écoula presque.Quant à Shion, elle commençait a rire par moment. Un rire... Si aigu mais grave, tetanisant et effrayant... Un rire de... Charognard.

Je suis le corbeau, l'ange noir.

A peine âgé de 6 ans et déjà manipulatrice…


Cette petite salope avait bien compris la frayeur que cela procurait devant ces… ces yeux et elle en usait à loisir.

Il fallait, d'une maniere ou d'une aute, se débarrasser une bonne fois pour toutes de ce démon incarné dans un enfant.



Si je meurs.. Ma soeur, elle ne sera pas contente…

– On aurait dû te noyer dans la rivière !

Ma sœur !

Ses yeux étincelaient de haine. L'évocation de sa sœur

– Ne… Parlez pas… d'elle… articula-t-elle lentement, la voix tremblante.

La môme plissa les yeux davantage.

- COMPRIS ??

Moi, je ne suis,

Qu'une fille de l'ombre,

Qui voit briller

L'Etoile du Soir.

Toi, mon Etoile,

Qui tisse ma ronde,

Viens allumer

Mon Soleil Noir.

Oublie cette vie

Viens avec moi

Ne te retourne pas, tu es en sécurité maintenant

Ouvre ton cœur

Baisse ta garde

Plus personne ne t'arrêtera

Evanescence – Anywhere

Elle se sentait si légere, si bien. En paix. Son esprit était vide de toutes pensées, c'était agréable d'être en pareil repos. C'était un endroit vraiment calme, où qu'elle fût. La lumière était pâle mais agréable, et la terre, fraîche sous ses pieds nus. Le silence qui régnait ici n'avait rien d'oppressant ni d'angoissant.

Mion referma doucement la porte de la chambre et s'approcha de sa soeur. La gamine dormait toujours. La jeune fille s'assit au bord du lit pour pouvoir poser la main sur son front. Plus de fièvre. C'était déjà ça.

Des branchages étaient apparus de part et d'autre du sentier de terre, avec un vaste champ de fleurs inconnues aux douces teintes pastel, et au milieu, en suspension, se tenait une source de lumière.

L'enfant respirait de plus en plus lentement, à mesure que son cœur se faisait plus paresseux. Son visage devenait blême. Mion eut une bouffée d'inquiétude et de panique.

– Shion… Ne me joue pas ce vilain tour… Je t'en prie…

La lumière se résorba soudain, et le champ perdit tout son éclat.

Il s'en était fallu de peu. Cette petite était décidément pénible, réclamant une attention de tous les instants.


Je te protégerai…

Il la reconnaissait. C'était elle. Elle était là, près de lui. Elle ne l'avait pas abandonné ! A quoi bon essayer à présent ? Tout recommencerait.

– Shion, tu es reveillee ? Bon, je vais te laisser manger.

Il ne faut pas pleurer, non ! Il ne fallait pas… Mais c'était plus fort qu'elle. Ses sanglots silencieux agitèrent son corps affaibli, les larmes douloureuses cascadant sur ses joues d'enfant.

– Ne pleures pas petite soeur, il y a quelque chose que j'aimerais te montrer.

– Quoi ?

– Une surprise.

Shion plissa un peu les yeux, semblant chercher à comprendre ce que sa soeur sous-entendait par là. La méfiance s'était réinstallée dans son regard.

– Une bonne surprise, Shion, reprit-il. Je suis sûr que ça te plaira.

La craintive était revenue. Une jumelle perspicace et méfiante. Mion n'aimait pas trop se retrouver face à elle car la conversation devenait difficile.

Ne pas contredire celui qui sera la force bientôt.

Je te protégerai…

Pourquoi es-tu triste ?

– Parce que Oneesan est une menteuse. Elle ne s'inquiete pas pour moi. Si elle veux me voir heureuse, qu'elle me laisse mourir.

La constatation lui faisait mal au cœur.

Pourquoi as-tu mal ?

– Je n'ai pas mal. J'ai juste sommeil, bougonna-t-elle en fermant les yeux.

Alors dors, je te bercerai…

Je suis né parmi les chutes d'eau pourpres

J'étais faible, mais pas encore maudit

Mort au monde. Vivant pour ce voyage.

Une nuit, j'ai rêvé d'une rose blanche se fanant,

Un nouveau-né noyant sa vie de solitude

J'ai rêvé tout mon futur. Revécu mon passé.

Un témoignage de la Beauté de la Bête.

Nightwish – Bless the Child

(…)

Pourquoi m'aime-t-on quand je suis parti ?

Retourné à temps pour bénir l'enfant…

Comment pourrais-je jamais le ressentir de nouveau ?

Me donnerait-on une chance de revenir ?

Elle s'arrêta un instant de marcher, contemplant d'un œil éteint l'endroit où elle allait passer les prochains mois. Elle sentit soudain une main dans son dos et sursauta.
– C'est moi. Viens, ne reste pas sans bouger.

Akane repartit vers la maison, suivi de près par une Shion plongé dans ses pensées.

Elles arrivèrent à la nouvelle demeure et Akane en referma la porte avec un certain bonheur. Un salon assez spartiate, comportant seulement le nécessaire en meubles – une table, quelques chaises, un tapis et deux ou trois petites dessertes.

– Shion, va mettre tes affaires dans une des chambres. Tu peux prendre celle que tu veux.

Elle posa ses affaires sur le lit recouvert d'épaisses couvertures et fit un rapide tour de la pièce. A nouveau, il n'y avait que du matériel indispensable, et seule la fenêtre lui inspira de l'intérêt.

Je suis un monstre


Je garde la porte

Pour que personne ne rentre

Jusqu'au lendemain matin

Ensuite je fais semblant de rien

J'ai envie d'assassiner quelqu'un

Mais je n'y arriverai jamais

Car il y a toujours quelqu'un

Dans le couloir

Et je ne veux pas que l'on voit mon visage



Un silence si profond…

Je flotte…

Un calme tant recherché…

Non… Je dérive…

Il faisait chaud…

Comme dans le sein d'une mère…

La chaleur disparut.

Pourquoi fait-il si froid…?

Pourquoi pleures-tu ?

Aucun son ne sortit de sa gorge. L'ombre se rapprocha d'elle. Elle l'engloutissait.

Shion réveille-toi !

Elle hurla en se redressant, se cognant à sa soeur.

– Shion, du calme, c'est moi ! fit une voix en la secouant.

Cette voix… Il lui fallut quelques instants pour sortir tout à fait de son songe et la reconnaître.

– Mion ?

– A qui t'attendais-tu ? Le Père Noël ?

Shion avait du mal à calmer son souffle affolé et resta blotti contre sa jumelle. Mion s'adoucit.

– Allez, tu vas te recoucher et te rendormir, sinon, tu vas être crevé demain.

Mion le poussa doucement à s'allonger et remonta les couvertures sur ses épaules. Shion se laissa faire sans dire mot, perdu dans ses pensées…

– … Je vais rester avec toi cette nuit… murmura Mion d'un air faussement mécontent.

Shion sourit et attendit qu'elle la rejoigne sous les couvertures pour se blottir contre elle. Elle ne faisait jamais de cauchemars quand sa soeur était auprès d'elle.

– Ne me confonds pas avec une peluche non plus…prévint la gamine sans quitter son air ennuyé.

– Je sais… "Il y a des limites à ma générosité", c'est ça que tu allais dire ? Ne mens pas, je sais que tu aimes bien quand on est ensemble.

– Pff… Bon allez, dors, au lieu de dire n'importe quoi.

Shion obéit sagement mais ne trouva le sommeil que quand elle commença à sentir la main de sa soeur qui lui caressait tendrement les cheveux.



Elle était en plein cauchemar. Même quand sa soeur etait la. Ce fut leur mère qui s'assit sur le bord du lit et entreprit de la réveiller en lui secouant doucement les épaules, l'appelant par son nom.

…Du sang ?…Il y a tellement de mal en moi…! Je vais…

…Qui m'appelle…?

Je veux... tuer...

Mais... Pourquoi ?!?

Le reste de la journée fut monotone. A présent, la nuit était déjà bien avancée.

Après un regard à la lune et a sa soeur endormie, elle s'approcha du lit et s'y enfouit, puis tendit la main vers elle pour lui caresser les cheveux. C'était ainsi qu'elle lui souhaitait le bonsoir.

Ma soeur, veille sur moi…

Elle allait fermer les yeux quand elle la remarqua. Une petite tâche sur le sol. Shion se glissa hors du lit pour y observer de plus près. Elle parvint à distinguer de petites pattes, un corps ramassé et une queue étroite. Le corps était froid et presque dur. Quelque chose d'un peu pâteux semblait s'échapper du flanc. L'enfant renifla son doigt et reconnut immédiatement cette odeur fade et piquante à la fois. Du sang. Quelque chose avait dû attaquer cette petite souris… Un chat qui se serait introduit…

Je prendrai soin de toi…

– Qu'est-ce qu'il y a, Aka ?

Je te protègerai…

C'est si loin…

Repose-toi, je veille sur toi…

Alors, laisse-moi te bercer…

Je veille sur toi, n'aie pas peur

– Je n'ai pas peur, murmura-t-elle doucement. Je crois que je commence à comprendre. Qui je suis vraiment...

Je veillerai toujours sur toi

Enfin, dehors, elle l'aperçut. Il était bien là.

En attendant les pieds nus frotter sur la terre battue, le bâtard dressa une oreille, ouvrant ses yeux brillants, attentif. Une silhouette s'approchait de lui à pas comptés, se faufilant dans la nuit. C'était de petite taille, pas très épais et avait une odeur qu'il connaissait : celle des bipèdes vivant ici. Peut-être était-il l'un de ceux qui lui donnaient un bout de viande ou de gâteau sec à la fin de leur repas. Il avait l'air de tenir quelque chose à la main et de le tendre vers lui. L'ombre s'agenouilla tout près de lui.

Après un instant d'observation prudente, le chien se leva pesamment et s'approcha de cette main offerte.

– Allez, viens, approche-toi… murmura doucement Shion. Viens, j'ai un cadeau pour toi… ajouta-t-elle en ouvrant bien la main qui tenait une seringue.

L'animal s'approcha et tendit une truffe curieuse vers elle , reniflant jusqu'au cœur le curieux présent. Il releva le museau vers le visage du bipède. Visiblement, ça ne se mangeait pas. Il y avait certainement autre chose.

– Sois gentil, ne bouge pas, hein ? Tu es beau… Tu es très gentil…

Le chien dressa les oreilles, bougeant un peu la tête pour essayer de comprendre ce que faisait l'humain. Il la vit dresser un bras doucement et l'approcher de son cou, puis affermir la prise pour le serrer doucement contre elle.

Le bâtard ne se dégageait pas, c'était bien. Elle plaça son bras de manière à bloquer les épaules de l'animal.

– Brave toutou…

Shion eut un sourire carnassier et plaqua soudain sa seconde main – et la seringue qu'elle portait – contre le museau du chien. En sentant la piqûre, le bâtard se débattit mais Shion le maintint solidement, se servant de ses genoux et de ses pieds comme appuis pour contenir les sursauts nerveux du chien, de plus en plus violents.

– …Il ne faut jamais se fier aux gens trop gentils !

Le chien couina. Ses mouvements perdaient de leur coordination rapidement, et Shion sentait la bave chaude couler dans sa main abondamment, se mêlant à son sang. A force de se débattre, le cerbère parvint à se dégager de l'étreinte de Shion, mais vif comme une panthère, la gamine enroula son bras autour de la tête du fauve et le plaqua violemment au sol, l'obligeant à se coucher et à fermer la gueule. L'animal s'agita de frissons avant de s'immobiliser dans une succession de gémissements longs et plaintifs

Shion ne le lâcha que lorsqu'elle sentit les muscles du bâtard blanc se relâcher pour de bon et garda son sourire alors que ses yeux brillants se plissaient pour se poser sur sa seringue. Elle les ramassa précautionneusement.

Toujours… Je te protègerai du Mal…


…Car la Miséricorde possède un cœur humain,

La Pitié, un visage humain,

Et l'Amour, la forme humaine du Divin,

Et la Paix, le vêtement humain.

La Cruauté possède un Cœur Humain,

Et la Jalousie, un Visage Humain,

La Terreur, la Forme Humaine du Divin,

Et le Secret, le Vêtement Humain.

Le Vêtement Humain est un Métal forgé,

La Forme Humaine, une Forge embrasée,

Le Visage Humain, une Fournaise scellée,

Le Cœur Humain, sa Gorge affamée.

William Blake – L'Image Divine / Une Image Divine



Dans la Maison des Sonozaki, Shion tremblait, recroquevillé contre sa soeur. Mion ne dormait pas. Ses yeux verts posés sur son jumelle, elle guettait son réveil. Elle faisait toujours ça. Elle attendait le moment où le rêve serait le plus insoutenable pour l'appeler et la secouer jusqu'à ce qu'elle reprenne conscience. Mais cette fois, elle était un peu désemparé. C'était la première fois qu'elle voyait Shion, petit animal entre ses bras, cauchemardait alors qu'elle était avec elle…

Shion murmurait dans son sommeil. Elle parlait à quelqu'un, ou quelque chose.

Mion hésitait. Devait-elle tirer sa soeur de ce songe qui la faisait de plus en plus trembler ? Ou serait-il mieux de la laisser essayer d'arriver à son terme pour que ce rêve ne revienne plus ?

Ne pleure plus… S'il te plaît…

Les frissons qui l'agitaient se renforcèrent. C'était la limite. Peu importe si ce rêve devait revenir le lendemain, elle ne pouvait plus supporter de voir le visage de sa petite soeur dans cet état de peur. Elle commença à lui secouer les épaules doucement.

– Shion… Shion, réveille-toi… Je t'en prie…Réveille-toi, imbécile, ce n'est qu'un rêve !

Non…

– SHION !

Elle ouvrit les yeux dans un cri , tremblant comme une feuille, pâle et en sueur.

– Eh… Shion...Petite soeur… Du calme, je suis là, rien ne t'arrivera… Shhh…

– Nee-san… J'en peux plus, j'en peux plus, je veux plus faire ce rêve, je ne veux plus…

– Je sais… Ça passera, j'en suis sûr.

– Non, ça ne fera qu'empirer. Ça ne partira jamais. Je le sait, et toi aussi.



– Shion, j'aimerais te parler de quelque chose.

– Oui maman, quoi ?

La gamine n'avait pas cessé de fixer son point invisible.

– De toi, reprit Akane.

Cette fois, elle vit les opales de sa fille se tourner.

– Quand as-tu sorti dehors?

– Il y a deux semaines… ou peut-être un peu plus.

– Et pourquoi n'as-tu rien dit ?

– J'aurais dû le faire ? Tu étais déjà au courant… C'était inutile.

– Je le savais, c'est vrai, mais tu reconnaîtras que c'est quelque chose d'extrêmement grave et important. Tu ne vas pas apprécier, mais je ne veux pas que tu sortes sans permission.

– Quoi ?

– Tu as très bien compris, Shion

Le ton était doux mais ferme. La Force a parlé.

– Tu as interdiction formelle. Quel que soit le motif, répéta Akane en articulant bien.

– Mais… Jusqu'à quand ?

– Jusqu'à ce que tu soit mature et prête. Autrement dit, quand je saurai que tu as bien compris et assimilé ce que cela veux dire, et les bases que je t'inculque.

– Tu ne me fais pas confiance ?

– Si, mais je m'inquiete pour toi. Plus encore ces derniers temps. Tu te blesses et ton regard change. Tu ne t'en rends pas compte Shion, tu changes. Et d'une mauvaise façon.

– … De toute façon, je n'ai rien à redire, maugréa Shion.

– Non, tu as raison. C'est un ordre. Ne l'outrepasse pas.

– Maman…. Je ne veux pas faire du mal aux gens.

– Le mal et le bien se confondent souvent. Il te faut plus de recul pour juger de ce qui est l'un ou l'autre. Ce qui peut te sembler juste maintenant ne le sera pas forcément plus tard. Crois-moi…Fais simplement ce que je te dis. Et nous en reparlerons quand tu sauras te contrôler entièrement, corps et esprit.

– Mais… Je… je sais me…

Akane l'arrêta en lui montrant son avant-bras bandé.

– Comme ce matin ?

Sa fille n'osa plus la regarder.

– Tu as encore des sautes d'humeur… fort douloureuses. Tant que tu ne les maîtrises pas, pas de liberté.

L'enfant soupira mais n'ajouta rien. Qu'aurait-il pu dire de toute manière ? L'ordre était tombé, il ne lui restait plus qu'à s'y plier.

niaaaaaaa <3 c'est de mieux en mieux !
(povre chien >.<')

J'aime pas les chiens...

ni les chats , ni les rongeurs , ni les...vampires ? o.0
Mdr

Les chats et les vampires, j'aime.

XD


Est-ce à partir de là que tout s'est mis à aller de travers ? Je ne crois pas…C'est juste le moment où j'ai faiblit, où ma défense s'est fissurée… C'est ça qui L' a permis de m'atteindre si facilement après… Les sentiments ne mènent qu'à la défaite, et à la douleur…

– Ose-tu prétendre que tu souffres ?

Une main qui se referme sur son cou. Chaude. Frissons de dégoût.

– Que ceci est la défaite ?

Le poids d'un corps contre le sien. Frissons d'amour. Elle ne sait plus.

– Je vais te dire ce que c'est, cet instant… C'est le dernier instant où tu as cru pouvoir être libre comme un oiseau.

– Non… Ne dis plus rien, s'il te plaît…

Main qui serre.

– Héhéhé… Ne me donne pas d'ordres. Nous en sommes au point d'aujourd'hui par ta faute, tu as tout compliqué. Alors ne viens pas pleurer comme une fillette à présent. Tu es responsable de tout.

Doigts qui entrent dans la chair. Air qui commence à manquer. Elle ne bouge pas. Elle* continue de la regarder. Fixement.

– Je traînerai… ça pour… toujours.

– Oui. C'était avant qu'il fallait t'en rendre compte…Mais je veux bien passer l'éponge pour cette fois…

Main qui se desserre progressivement. Langue qui glisse le long de son cou.

– Mion, pardonne-moi…

Yeux qui se ferment.


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– Quelque chose ne va pas, Shion ?

– Non… Je suis juste fatigué.

– En prenant sur tes temps de repas, ce n'est pas étonnant. Je ne t'ai pas vu ce midi. Tu as encore sauté un repas ?

– Ça ne me gêne pas.

– Qu'est-ce que je t'ai dit sur les repas ?

– Qu'une journée est composée de trois repas obligatoires.

– Alors tu vas te dépêcher d'aller avaler quelque chose.

Shion étouffa un soupir en obéissant. Sa mere la regarda partir.

– Sonozaki Shion, qu'est-ce qu'on va faire de toi ? soupira-t-elle avant de tourner les talons.


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Elle courait à perdre haleine, se cognant aux arbres serrés. L'air glacé lui déchirait la gorge à chaque inspiration et lui brûlait les poumons. Ne pas s'arrêter malgré tout. Il fallait qu'elle aille plus vite, beaucoup plus vite. Quelle erreur avait-elle fait de ramener cet oiseau à la maison ! Si seulement elle avait bien refermé la boîte dans laquelle elle le tenait enfermé la veille ! Ce petit serin qu'elle avait trouvé blessé quelques jours auparavant, elle s'y était attaché.

Au début,elle avait cru qu'il était mort, roulé en boule et les yeux fermés dans un creux dans la neige. Elle s'était approché, curieuse. Les plumes gonflées le faisaient ressembler à une petite peluche. Une peluche qui respirait. Hésitante, elle l'avait pris dans ses mains. L'oiseau avait bougé un peu et pépié une faible protestation en gardant les yeux clos. Ses mains étaient froides… Presque aussi froides que le frêle animal… Pourtant, elle devait le réchauffer. Alors elle avait enlevé sa chemise et l'avait roulée en boule dans le creux des racines d'un arbre tout proche, avant d'y emmitoufler le serin En se sentant ballottée, la petite mésange s'était remise à pépier puis, une fois enfouie dans son nid de fortune, avait glissé la tête dans son dos. Elle était jolie, avec sa tête noire et blanche, et le reste de son plumage gris loup. Shion avait été soulagé lorsque le soir, elle avait entendu un pépiement le disputer de bouger la chemise. Elle avait réussi à ramener l'oiseau à la maison. Rendu dans sa chambre, Elle lui avait trouvé une petite boîte qu'elle avait remplie de coton chapardé dans la salle de bain, puis avait essayé de faire un garrot de fortune à l'animal, qui semblait avoir une patte cassée.

Mais ce matin, Mion avait juste entraperçu le couvercle de la boîte qui était largement démis. Ses parents était sortis aujourd'hui.

– Depuis quand tu héberges ça à la maison ? avait cassé la voix de Mion.

Shion n'avait rien dit. Elle sentait les larmes lui monter aux yeux. Mion écrasait une aile de l'oiseau avec son pied pour l'empêcher de partir. Plus il se débattait, et plus le serin se blessait. Elle la relâche. Se sentant libérée, la petite mésange tâchait de se traîner au sol, son aile et sa patte la déséquilibrant. Son pied s'était écrasé sur l'oiseau.


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Shion sursauta, la respiration haletante. Shion sentait encore l'odeur du sang qui s'était élevée jusqu'à ses narines ce jour-là. Et du bruit que ça avait fait quand la lourde semelle des bottes avait disloqué le petit corps fragile. Pratch. Des éclaboussures chaudes et un cassement sec et étouffé. Comme des brindilles qui éclatent. Et ce sang… Une petite flaque rouge éclatée. L'odeur. Elle se rappelait juste cette grande flaque rouge avec des morceaux de plumes.

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Les Temps sont proches…

Mion n'y comprenait plus rien. Ce cauchemar qui hantait sa soeur… Qui la terrorisait quelques mois auparavant… Voilà qu'il… qu'il la faisait sourire ? Petit à petit, elle avait perdu sa peur.

Jusqu'à présent, Shion en avait eu peur, une peur panique, avait tout fait pour le combattre… Et Mion l'avait aidé, en la réveillant, en la berçant, en la réconfortant. Et il s'était reproduit, encore et encore, plus fort, plus effrayant. Et depuis qu'ils le laissaient se poursuivre… Elle allait mieux. C'était en fait simple… Et d'ailleurs, le songe semblait s'espacer maintenant. Les explications possibles étaient nombreuses à ce mystérieux songe, mais il s'était arrêté à celle rationnelle et terre-à-terre : chaque élément était ce qu'il était, pas une représentation métaphorique. Pas la peine de chercher plus loin après ça. Leur mère leur disait toujours que les songes étaient les messages des Dieux.

–Nee san… murmura Shion en se blottissant plus contre son jumeau.

– Je suis là, dors.

Shion avait toujours été la plus fragile d'eux deux. Même si elles avaient fêté leur 10 ans récemment, ça avait toujours fonctionné comme ça entre elles. Jamais elles n'avaient supporté d'être séparés. Et jamais rien ne les séparerait encore.

Elle sentit sa soeur se serrer contre elle et elle renforça l'étreinte de ses bras, posant sa tête sur celle de sa jumelle.

– Tu verras, Shion, je te protègerai.

Si tout pouvait être aussi doux que ce lever de soleil, pensa Mion amer.

Je te protégerai toujours

et aller ! maintenant le zozio qui y passe =_=
ralala..pov beteuh...

mais ..il est bizarre ce texte ...il me rend bizarre o.0

A la broche avec des poivrons.

Ou de l'ail au ptits oignons.


Le monde blanc, calme et pur… Elle se sentait bien, mais lourd…

– C'est normal, il faut te reposer.

La petite fille rit, quelque part. Elle veux rester içi...

– Mais tu n'as pas le droit de le faire, tu le sais.

Elle aurait aimé soupirer, mais aucun son ne sortit de sa gorge paralysée. Pourtant, elle voulait tant lui dire qu'elle l'…

– Je sais, petite soeur, coupa la voix. Un jour, tu pourras me le dire.

Etait-ce une promesse ?

– Pas la peine de te le promettre. Tout le monde viendra ici de toute façon, un jour ou l'autre.

Il lui tardait.

– Je le sais aussi, soupira la voix.

Elle revient à elle !

Cette voix lui disait quelque chose…

– Comment te sens-tu, Aphrodite ?

– Je suis… fatigué… Mais sinon, ça va…



Les Temps sont enfin là… Comme ce fut long d'attendre, hein ? Tu n'as plus qu'à tendre la main désormais..

Il n'y a aucun obstacle à ton ascension, elle te revient de droit…

On ne vole pas ce qui est à nous depuis le départ, hein ? Cette fillette de soeur sera incapable d'assurer la descendence des Sonozaki…

Et tu le sais !

Shion ouvrit les yeux brutalement. Cette voix… Cette voix dans son rêve, haineuse, grave, résonnante….

10 ans, et nous sommes incapables de dormir chacune dans notre lit…

Quelques jours s'écoulèrent et la nouvelle se répandit rapidement. Il ne s'agissait que d'une rumeur relayée par les gardes du corps, Onibaba n'ayant encore fait aucune annonce. Certains doutaient de la véracité du propos, d'autres étaient convaincus qu'effectivement la Succession allait avoir lieu. Mais aucun n'avait saisi toutes les implications.

En début d'après-midi, Onibaba avait convoqué Shion et Mion. Elle se faisait vieille et fatiguée. Il lui fallait un remplaçant. Il fallait quelqu'un de jeune, dans la force de l'âge.

Les départager n'avait pas été évident et elle y avait longuement réfléchi. L'impression de faire une erreur.

– Pardon ?

Mion ouvrit des yeux ronds en essayant de contrôler sa surprise. A ses côtés, Shion n'avait pas bougé, le visage un peu moins souriant.

– Tu as bien entendu, Sonozaki Mion. J'ai décidé de te désigner comme la descendante absolue de la famille. Tu rassembles toutes les qualités nécessaires pour tenir cette fonction et j'ai toute confiance en toi.

Mion jeta un regard en coin à Shion. Sa soeur n'avait rien dit encore.

– Je ne ferai une annonce officielle que dans quelques jours. D'ici là, comportez-vous normalement. A présent, vous pouvez vous retirer.

Les deux filles inclinèrent respectueusement la tête.

Elles s'arrêtèrent brièvement sur le seuil du palais, sans échanger aucune parole. Shion semblait pensive. Toujours sans un mot, elle reprit son chemin… Mion comprenait qu'elle soit déçue.

Shion gardait les yeux fixés au sol. Quelle mouche avait donc piqué Onibaba pour qu'elle prenne cette décision ?Elle entendait d'ici cette traîtresse de Mion qui allait s'en donner à cœur joie pour se gausser d'elle . Elle serra les poings. Contrôle ta colère bon sang, c'est de ta soeur dont tu parles ! Le manque de sommeil devait commencer à lui taper sur les nerfs. Pourquoi contrôler sa colère ? C'est juste la vérité…

Ma propre soeur, me trahir ainsi… Je n'en reviens pas…

Toujours se méfier de ceux qui vous connaissent mieux que vous-même.

La voix s'était fondue avec la sienne. Ce n'était pas déplaisant. Finalement, elles se ressemblaient.

Il ne me reste plus que cette formalité…

Ne cherchons pas plus…

Le Mal est…

Il n'y a pas d'humain qui n'ait pas du Mal en lui. Sinon, il serait un ange, pas un humain. Prends ce qui te revient de droit.

Tu verras, tu verras…

Tu auras tort, j'en suis certaine…

Elle n'avait jamais ressenti la présence de la voix autant qu'aujourd'hui, en cet instant. Dieu qu'elle était froide ! De la vraie glace. Elle venait du fond d'elle… Pourtant elle semblait de force égale à la sienne. Elle se débattait pour rester dans son esprit.

Tu vois, qu'avais-je dit ?

– Percer le secret des gens n'est pas quelque chose de très gentil.

Non… Non il ne faut pas ! Je ne peux pas faire ça !

Tais-toi ! Peu importe ton avis, c'est déjà trop tard !

Trop tard.

niaaaa suite suiteuh XD
mais J,aime moins cette partie ..se passe pas assez de choses XD
*est d'humeur perverse*

( Ten....... _ _ )

Oui bin on verra xD ( flemme powaa )

(quoi ? XD *air innocent*)

flemme d'accord ..mais ca arrivera bien un jour..je vais etre patient

Je met une mini partie.

Finalement, je suis peut-être à l'image de ce lieu… J'en suis peut-être le seul produit possible… Dans une nef de fous, il ne peut y avoir de gens sains… mais ça n'excuse rien… Il a raison…Pardonne-moi, Mion, ces piètres excuses que j'essaie de me trouver ne peuvent rien arranger…


– Mion, je suis revenu. Je sais que ce n'est pas suffisant mais… Je ne peux rien faire d'autre…

Le silence. Oppressant. Vide. Froid.

– Ça ne sert à rien, maintenant, de te dire ça mais… Je suis désolé… Sincèrement désolé… Si je pouvais revenir en arrière, jamais je ne te ferais ce que je t'ai fait ! Je n'avais aucun droit de… Pardon…

Des pas derrière elle. Frissons. Une voix moqueuse.

– Tu crois que c'est suffisant, ça, Shion ? Tu es vraiment la reine des hypocrites…

Redressement. Elle marche vers elle. La dépasse.

– Suffisant ou pas, c'est tout ce que je peux faire pour racheter ma faute.

– Il n'y a qu'un moyen de le faire, et tu le sais.

Yeux qui se ferment un instant. Un seul moyen, oui… Mais je n'ai pas le droit d'y recourir… Pas encore. Pas qui se rapprochent.

– J'oubliais aussi que tu es une lâche. Je comprends que tu sois une…

– La ferme ! Tu te crois mieux que moi pour me juger !

– Moi, j'ai la conscience tranquille, alors baisse d'un ton. Tu ne parles pas à ton oiseau là.

Regard transperçant. Frissons. Elle fait quelques pas. Le vent marin l'entoure. Yeux fermés, elle danse doucement. Elle la regarde.

– Comme je l'envie....L'oiseau que j'ai tué...Il est bien maintenant… Dans un monde de lumière…Je vois le soleil lui caresser les plumes…

Elle valse, les bras écartés. Le bord de la falaise. Tout proche. Le vide lui caresse le dos. Murmure méprisant.

– Tu es dingue, Shion. Complètement dingue. Tu sais ?

Sourire amusé. Que faire d'autre de toute façon. Mion, tu as toujours été d'une grande clairvoyance. Elle écarte les bras.

– Et si j'allais le rejoindre, hein ?

Rire d'enfant. Un corps qui tombe de la falaise.



Qui a tué le Rouge-Gorge ?

" Moi "… dit le Moineau.

Avec mon arc et mes flèches, j'ai tué le Rouge-Gorge.

Qui a recueilli son sang ?

" Moi "… dit le Poisson.

Dans mon petit plat, j'ai recueilli son sang.

Qui mènera le deuil ?

" Moi "… dit la Colombe.

Je pleure par amour, je mènerai le deuil.

Qui sonnera la cloche ?

" Moi "… dit le Taureau.

Qui l'a vu mourir ?

" Moi "… dit la Mouche.

Qui portera le flambeau ?

" Moi "… dit la Linotte.

Tous les oiseaux dans les airs poussèrent des soupirs et des sanglots

Quand ils entendirent résonner la cloche pour le pauvre Rouge-Gorge.

Qui a tué le Rouge-Gorge ? – Contes de la Mère l'Oie ( tiré de Comte Caïn, II)

aaaah ! la je suis pleinement satisfait o.0...
c,est totalement comme J,aime...
je n,aimerai pas me suicider ainsi...tu as trop le temps de penser,
de regettrer sans pouvoir revenir en arriere...

^^ Contente que sa te plaise ^^

Il m'est facile d'ecrire ce genre de choses...

Au moins dans ce suicide, quand tu sautes, tu sautes....Impossible de faire marche arrière.

oui la c,est sur ..mais la balle de flingue est plus radicale ..
et une fois que le coup est partit , c,est trop rapide pour regretter...
je sais que je ne me suiciderai pas ainsi ..
enfin que sais-je ? XD
aprés tout , seul le temps le dira...

Tu me fais peur la, Ten... T_T

Bon bin, je commencerai a ecrire des trucs joyeux a partir de ce jour '_'

Mdr
mais non mais non..
la tout va bien , regarde les ptits zozios chantent ..pi euh ..
non pas vraiment il pleut et ya de l'orage ..et j,adore ca XD

bref...c,est le temps qui maitrise tout de toute maniere..
on ne dirige pas grand chose la dedans...

j'te vois pas écrire des choses vraiment joyeuses o.0