Les ados qui n'ont pas grandi

Maintenant :
Elle hurlait. Mon dieu, elle hurlait !! Sa devai faire mal alors...Tant mieux alors, comme sa, elle paye de tous ce qu'elle ma fait endurer au college... Je n'arrive pas a croire que ce fut si facile.

Une heure avant :
Je me suis fait passer pour une autre, non pas pour la Caroline que j'etais, mais une " Melanie "
Je l'ai invitee chez moi, je l'ai droguee, elle s'est reveillee, ligotee.
Quelle fut pas sa surprise lorsqu'elle me vit habillee en petite fille, sur un roking chair, une poupee dans les bras !
- Qui etes vous ? C'est quoi, cet endroit ? Sortez moi de la !
- Oh que non, tres chere, je vous sortirai juste pour vous accompagner a la morgue.
Elle palit. Je devai lui faire très peur, a mon avis. Pathethique...
- Tu ne te souviens pas de moi, Anaïs ? De longs cheveux bruns... Comparaison avec un chien...Cela te dit vraiment rien
Elle me regarde hebetee quelques instants, puis eclata en sanglots
- Pardon, excuse moi excuse moi ! excuse moi Caroline !
- QUOI, LES EXCUSES ? SA NE SERS A RIEN, LES EXCUSES !
- Mais, Ca - -
Je lui tire la langue, et repondit par une voix enfantine :
- Je ne m'apelle pas Caroline. Je m'apelle Tenrai. La Caroline que tu connais n'est plus la... C'est Tenrai, maintenant. Tenrai et ses poupees....
Je m'approche de mon armoire.
- J'en ai plusieurs, Anaïs. Veux tu les voir
J'ai peur, murmura t elle . O oui, t'avais raison d'avoir peur !
- RELACHES MOI !!! TU ES FOLLE !!
- Oui. A cause de toi.
Je lui sourit, d'un sourire sans chaleur. Plein de mepris.
- A partir de maintenant, tu va comprendre au centuple ce que tu m'a fait subir. Si tu as faim, mange tes ongles ou grignotes tes liens. Si tu a soif, bois ta pisse. Je vais te laisser agoniser quelques heures.....
Sur ces mots je me dirigea vers la sortie
- Atends ! Me laisse pas mourir seule içi !!
- C'est pour quelques heures, gros tas. Pour les cordages....Bon appetit !

Parole dite parole tenue. Je reviens le soir. Elle est la, yeux dans le vide, pâle comme un fantôme.
- Tu es encore vivante C'est bien,sa serai pas drole sinon.... Pauvre cloche mononeuronale....
-....
- Regarde toi, tu tremble et hoquette comme un nourrisson affamé... Comique.
Je fais mine de chercher quelque chose sur le buffet. Quelque chose de coupant.
- N'ai pas peur, sa sera qu'un ultime mauvais moment a passer...Cesse de trembloter de peur comme un flan flageolant, veux tu !
Mon ton avait monté, elle se recroquilla sur elle même.
- Je vais enfin te faire du mal, poison. Va tu en sortir vivante ? Je ne veux pas, Anais, surtout pas....
- Attends ! Ne me fais pas mal ! Je peux tout te donner, tout, je le jure sur ma tete !
- Vraiment ?
Je m'approche d'elle, mais lui décoche un coup de poing qui renversa la chaise sur lequel elle etais ligotee
- Imbecile....Qu’est-ce qui as bien pu te passer dans la cervelle ? Je te donne un exemple afin que tu comprennes. Mettons que tu connaisses une salope qui ne manque aucune occasion de te dénigrer et de raconter des conneries sur ton compte. Puis, sans prévenir, elle se montre tout sucre tout miel avec toi...
- Mais je...
- Silence ! Tu ne commencerais pas à t’interroger ? C’est ce que j’essaye de t’expliquer : je ne suis pas aussi idiote que tu voudrais bien le faire croire.
- J....
- Je n’allais pas accepter aussi facilement un élan de sympathie aussi soudain de la part de quelqu’un qui me haïssait… N'estce pas ?
- Oui....
Elle n'est pas sincere. Pas encore.
- En ce moment, j’éprouve pas moins de cinq sentiments. Tu veux les connaître ?
-...
- Le premier est la haine. Le second est le désir de vengeance. Le troisième est la colère. Le quatrième, c’est l’envie d’accomplir un travail bien fait. Et le cinquième… C’est la nécessité de boucler la boucle. D’en finir définitivement avec ce qui as été commencé Anaïs, tu n’auras plus beaucoup de temps pour regretter tes erreurs, ne t’inquiètes pas… Je vais en finir vite, très vite.
Je fait glisser la lame du couteau sous son nez, soufflant pour épousseter.
- Eh, ne pleure pas… Tu n’as vraiment pas de quoi… Ce n’est qu’un mauvais moment à passer, hein Ca ne durera pas… Alors ne pleure pas… Tu sais, moi aussi je pleurais, avant… Avant que certaines choses changent… Tu peux comprendre ça, non ?
- ..... Sigh....
-Ca devait finir par arriver, hein ? Est-ce que tu as déjà pensé à mourir Est-ce que tu t’es déjà endormi en larmes avec l’envie de ne jamais te réveiller ? De ne plus vivre dans cet univers putride ? Non, bien sûr… Pas les gens comme toi… Les connards ne comprennent pas tout ça… Ils n’apprendront jamais !
-AAAAAAAAAAAAH !

Le cri. L’indescriptible cri. Le hurlement bestial, incontrôlé, beuglé à l’aveuglette, jusqu’au bout de la souffrance, jusqu’à lui déchirer la gorge.
Mais d’abord la douleur. Frappée par la foudre. Toutes les cellules de son corps parcourues par un électrochoc infernal. Sentir son corps coupé en deux. Sentir la défragmentation de tous ses organes. Sentir son coeur compressé comme un citron. Sentir ses poumons éclatés comme des baudruches. Sentir sa mort. Se sentir mourir, sur l’instant. La souffrance s’insinue partout.
Elle est comme un océan qui envahirait son corps par ondes répétitives, comme un tsunami qui la déchiquetterait entièrement. Comme un millier de coupures
Puis soudain, le couteau fait marche arrière. Il lui ressort du corps en sens inverse, arrachant ses chairs, étripant ses organes, tranchant, tranchant toujours plus. Anais crie à nouveau, jusque qu’à ce que l’objet s’en aille enfin.
Elle sent un liquide chaud et noir couler de sa blessure jusque sur ses cuisses… Le sang est sombre, sale, saturé de caillots et de grains......Sale. Comme elle.

- Ca fait mal ? Oui, je vois que tu as mal… Mais les gens comme moi, songe qu’ils ont eu à subir ça dix heures par jour au college , et même d’avantage, perpétuellement… Et pourtant, tu continuais à me faire souffrir… Personne ne serait assez sadique pour infliger ça aux autres… Sauf s’ils ne savent pas ce qu’est la douleur de vivre, bien sûr… J’en ai déduit que tu fais partie de cette catégorie là…

Second coup. A nouveau la douleur. A nouveau le cri. A nouveau le sang. A nouveau la déchirure à la sortie. Mais pas de plaisir à la clé. Il ne s’agit plus d’accepter un mal pour un moindre. Il s’agit ici d’accepter le mal absolu
- Ca fatigue, hein ?? Regarde, tu en mets partout, vilaine petite cochonne… Mais tu n’as même plus la force de le voir, hein Plus la force de lutter. C’est ce qui arrive aux gens que tu harcèles… Tu les conditionnes si souvent dans ta haine qu’ils finissent par abandonner, ils n’ont plus la dignité de te faire face, de te remettre à ta place, de te rappeler la connasse que tu es ! Mais ce temps est terminé ! TERMINE
Je suis enfin en train de t’offrir tout ce que tu mérites : RIEN ! Même pas ta survie, sale furoncle de mes deux ! Alors, tu sais ce que c’est de souffrir, maintenant ?

-Oui…
Elle est sincère. Cette fois, elle l'est .
- Qu’est-ce que tu veux de moi ?
- La seule chose que tu puisses encore obtenir… Plus de souffrances, Anais, plus de souffrances... C’est pour ça que tai pas tuée tout de suite… jai fait durer ça encore et encore pour que timplore ce que je veut que t’implore… J'ai vraiment voulu t’humilier jusqu’à ton dernier souffle… Accomplir ma vengeance jusqu’au bout…
- Tue moi.......Je t'implore....
Une larme.
- Je t'en supplie...
Je lui repond avec unrictus : Avec plaisir. Adieu, Anaïs....

Elle sent la lame implacable traverser cette fois ci sa gorge. Ses veines se déchirent. Tout devient flou. ''Tenrai'' disparaît. Ses yeux s’affaissent derrière ses orbites. Elle plonge dans une nuée de blanc immaculé, qui ne tardera pas à décliner lui aussi. C'est ENFIN fini pour elle, DEJA fini pour lui.