Fanfiction Higurashi : Supporte et abstiens-toi

j'aime la fin moi aussi

Le chant d'un oiseau, pas très loin.
Le silence. Pesant. Rassurant.

Un bruit d'ailes et un petit poids près d'elle. Quelque chose de pointu sur sa main, plusieurs fois.

Elle ouvrit doucement un œil. L'oiseau doré et sanglant releva la tête et lança un piaillement avant de se reculer sur le bord du lit. Si rouge… Elle ferma les paupières encore. Elle avait mal à la tête.

Éteints moi ! Je sais la vérité, l'ai toujours honorée. Je sais la vérité, je l'ai toujours détestée.

Rouge comme le sang

De telles choses…

Tu sais presque tout, maintenant

… ne pouvaient pas exister.

Je ne te torturerais pas

Ma vie n'était qu'un rêve. L'amertume s'amoncelle.

Elle frissonna et passa une main dans ses cheveux pour se calmer, pour ne pas perdre ce fragile pont avec le réveil, avec l'oiseau sur son lit, avec la lumière venue de la fenêtre.

-... Mi...On ?

Silence. Oppressant. Vide. Froid.

Nos veines ruissellent. Envahissent ma tête et je crève. J'ai cassé la beauté, effacé, gratté, cessé d'exister

Sa voix lui parut lointaine, curieusement faible et hésitante. Dieu qu'elle avait mal au crâne. Elle prit appui sur ses mains pour se redresser et poussa un petit cri. Ses reins et tout le bas de son corps avaient été comme transpercés par une lame. Elle plaqua une main sur son ventre et serra les dents en finissant de s'asseoir.

Enclin disgracieux. J'irais brûler mes ailes. Mutation corporelle. Je m'aime facétieuse. Démons malins galopent. Si beaux, sur leurs chevaux m'enveloppent. Enlevez-moi ! L'armée d'infidèle me saisira

Tu es si jolie, tu sais

Non… Non… Ce n'était rien. Elle ferma les yeux pour ne pas voir les traces de sang qui maculaient les draps. Je me suis blessé seule, toute seule.


Son estomac se tordit violemment. Elle alla vomir dans les toilettes. Ses nausées le reprirent encore plus fort. Comme si elle pouvait vomir son dégoût. Non, ne plus penser. Juste… Juste se laver comme tous les matins. Vite. Elle avait besoin d'une douche. De l'eau, de l'eau pure, pour la laver, le nettoyer complètement. Et après, après… Brûler les vêtements qui étaient jetés sur son lit, ceux qu'elle portait la veille. les détruire totalement. Que toutes ces… ces choses disparaissent. Comme ça…

J'ai sali les amants de ma langue de serpent. J'ai enflammé nos chairs avec nos amours passées. J'ai pleuré les avants, la rage des pères. J'ai brûlé nos bancs, de toute ma haine, je me lève. Rien, envie du sien de bien. Rien, envie de moins de bien. Plus envie de nos devoirs là-bas ! Plus envie de te voir prés de moi ! Ce que tu ne peux sentir. Tu n'as pas compris. Tout ce qui me fait languir. Tu n'as pas compris. La vérité, tu ne l'as pas comprise. M'a rattrapée, tu n'as pas compris : J'y crois encore

De toute façon, ce matin, tout lui faisait mal. Même respirer.



Eths - Crucifere

legerement glauque ...
mais les sentiments sont bien retranscrit ..ils paraissent réels

Tu trouve sa glauque? o.0

il y a un ...truc ? qui me fait dire ca oui ....
le passage de la chambre ..alors que je n,aurai pas dit ca pour un passage pire ..
je suis étrange ce soir....

– On dirait que ma soeur est rentrée chez elle et qu'elle est moins méfiante que d'habitude, remarqua Mion.
Keichii, allongé sur un des gradins de pierre, mâchonnait un brin d'herbe, les bras croisés derrière la tête. Il ne répondit rien et Mion crut un instant qu'il s'était endormi. Elle le regarda.

– Keichii Kun je te parle.

– Ouais, j'ai senti, consentit à prononcer le villageois sans daigner bouger. Et alors ?

– C'était simplement pour meubler le silence.

– Ne t'inquiète pas, c'est normal qu'elle soit toute agité, la Maid , lâcha Keichii en se redressant, au bout d'un moment.

– Je n'ai rien dit.

– Mion je sais bien que t'as pas abordé le sujet pour rien.

Son ami savait lire en elle comme un livre.

– C'est vrai.

– Tu mens mal, tu sais. Tu as joué les sentinelles parce que tu te faisais du souci et pas parce que tu voulais la sermonner, sinon tu serais déjà en route, au lieu de bavasser avec moi.

– Un point pour toi. C'est normal je crois, de s'inquiéter pour ma soeur.

– Quelle compassion, tu m'effraies presque.

– Alors tu te fiches bien d'elle c'est ça ?

– Tu piges vite.

Mion sourit. Ça lui passerait bien.

Keichii quant à lui, resta silencieux. Comme s'il s'en faisait pour cette imbécile de Maid! Bien sûr que non, il ne s'inquiétait pas.

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– Mion, va-t-en. Je ne veux voir personne.

– Je partirai dès que je verrai que tu vas mieux qu'avant.

– Je vais mieux. Pars. Tu n'écoutes jamais ce qu'on te dit.

– …

– Je veux juste que tu partes, s'il te plaît.

– Je te connais Shion… un peu…

– Tu ne sais rien de moi.

– Est-ce vraiment un problème ?

La réponse silencieuse de sa soeur la fit sourire gentiment.

– Shion… Imagine… Imagine que quelqu'un ait mal… Mal à en mourir… Comment il peut faire pour oublier ?

Ce n'etait qu'un rêve...Il ne s'est rien passé entre ma soeur et moi....Non...Non.

– Il peut pleurer.

– Et s'il n'a plus de larmes ?

– Il lui reste à hurler sa peine. Il ne faut rien garder en soi, sinon cela fait souffrir encore plus. Les sentiments mauvais comme la haine et la peine doivent trouver un moyen de s'évacuer hors du corps. Mais oublier… C'est vraiment ce que désire cette personne ?

– Oui. Tout oublier.

– Alors, ce serait triste.

– Pourquoi ?

– Parce qu'elle oublierait également les bonheurs, les sentiments heureux qu'elle a pu connaître. Si elle n'a plus ni tristesse, ni joie, elle n'a plus rien. Elle ne serait plus rien. Elle serait morte parmi les vivants.

– … La mort est parfois préférable alors…

– La mort n'est pas un but. Ce n'est qu'un passage vers autre chose. Elle n'enlève pas la peine, les regrets, les joies, ce qui fait de l'humain un humain. Si l'on désire la mort pour être en paix, c'est vers un enfer perpétuel que l'on se dirige, parce qu'elle ne constitue pas une fin de toute chose mais un nouveau départ. Je n'ai pas envie que tu connaisses cela.

– C'est ce que je mérite pourtant…

Elle sentait son cœur être comme déchiré et comprimé à la fois. Elle se recroquevilla un peu plus sur elle-même et frotta ses bras d'un geste lent, comme absent. Elle voulait se ressaisir, se calmer avant que Mion ne cherche de nouveau à la toucher.

Regarde et laisse-toi faire

Shion ferma brièvement les yeux. Elle se souvenait peu de la veille, tout était flou. A part une image, qui la hantait… Du sang… mon sang…

Nous allons nous amuser encore un peu, n'est-ce pas ?

Elle lutta contre cette voix qui lui tordait l'estomac et contre les nouveaux flashes qu'elle lui évoquait. Non, ne pas se souvenir… ne pas se souvenir de l'odeur, de la sensation de peau contre la sienne, de ce regard qui le glaçait, insoutenable… Rien n'est vrai…

– Je ne te poserai plus de questions si tu tiens tant à ne rien dire de tes promenades solitaires…

Un excès de colère étreignit Shion. Elle se méprenait complètement… Elle ne voyait rien, ne comprenait rien… Si désespérément aveugle !

– Ça suffit, je suis fatigué, je veux que tu me laisses maintenant. Je peux me débrouiller toute seule. Pars.

– Mais…

– Fous le camp ! cria à bout de nerfs Shion en faisant volte-face.

Mion sursauta aux yeux brillants de rage et de larmes, autant qu'à l'invective. Il n'était plus question de discuter.

– ....Si tu aimes tant mordre la main tendue vers toi, reste donc à te lamenter seule…

Toute sa colère s'était évaporée, avec son cri. C'était ce qu'il avait voulu, non ?

Tu es à moi, tu vois ? Tu ne peux pas m'échapper

Ses jambes tremblèrent et elle réprima une nouvelle nausée. Sa tête tournait un peu et sa gorge était devenue sèche. Penché au-dessus du lavabo, yeux fermés, elle tâcha de contrôler le malaise qu'elle sentait venir. Pourquoi sa tête lui faisait-elle autant mal ?

Je veillerai sur toi

Je t'aiderai

Crois en moi

– Je crois en toi… Aide-moi…



Il lui a fallut plusieurs jours pour se remettre de sa faiblesse. Elle était passé par presque tous les stades du mal de tête, sans pouvoir dire exactement ce qu'elle avait. Tous les médicaments qu'elle prenait n'avaient aucun effet et elle resta autant que possible allongé, au frais, dans sa chambre.

Raiponce, Raiponce

Descends-moi tes cheveux… C'est ainsi que je te rejoindrai, dans ta haute tour sans porte ni fenêtres…

Mais le doux rêve volait toujours en larmes. Elle aurait tant voulu être moins stupide.

Je mérite ma prison sans porte ni fenêtres

car mon prince ne viendra plus jamais

et mes cheveux ne serviraient qu'à attirer un diable aux yeux rouges…

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Mion soupira doucement en sentant les rayons du soleil commencer à lui chauffer la peau. Elle regarda sa main. Si tu tiens tant que ça à mordre la main tendue vers toi…Elle devrait attendre que l'animal redevienne docile. Les humains étaient décidément compliqués, et les sentiments, une source de perturbations.

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C'était sa faute.

Oh allons, reconnais donc qu'elle l'a cherché…

"Elle" était réveillé…

Je t'ai manqué ? Il m'a fallu du temps pour reprendre des forces

Je ne te laisserai pas reprendre le dessus, démon.

Vraiment ? C'est pourtant ce que je suis en train de faire.

Tu as tellement d'ombre dans ton cœur Mion, c'est un jeu d'enfant de refaire surface. Tu ne peux pas vivre sans moi. Je suis toi, je suis ton exutoire, que tu le veuilles ou non.

Non, c'est faux, tu n'es qu'un diable qui se sert de mon corps.

Grâce à moi, tu accomplis tes désirs sans aucune limite, et tu aimes ça.

Des meurtres, du sang sur les mains, tu crois vraiment que c'est ce dont j'ai envie ? Je veux la paix, toi tu ne veux que la guerre et la destruction.

Ahahah… Et ta petite soeur ralors, mm ? N'en avais-tu pas envie ? J'ai vu tes rêves tu sais… Ceux où tu la caressais, ceux où tu la possédais…

Tais-toi ! Je la voulais mais pas en la forçant, pas en la violant ! A cause de toi, je l'ai perdu…

Tu crois ça ?

Tu ne me feras pas avaler tes sornettes…

Mais pourtant tu sais que c'est vrai. Tu as eu du plaisir avec moi…

Mensonge… Mensonge… Tu déformes tout. Je ne veux plus t'entendre !

Ça, c'est facile


Autant se retirer l'aiguille du pied au plus vite. Pour oublier plus facilement après.
Non, tu ne la toucheras plus ! Je t'en empêcherai !

je crois que c,est la partie que je préfére d,entre toutes o.0
pourquoi ? bonne question XD

Une fureur de justice pour tous, pour sentir,

Avec des larmes innocentes et des hurlements de haine,

Le sang du Mal qui ne semble satisfait

Qu'une fois tué, mutilé et pacifié

Nous sommes tombés

La Lumière m'appelle

Les larmes en moi

M'apaisent

Shootie HG – Devils Never Cry

Les longues marches ne la fatiguaient pas, et cela l'aidait à se concentrer. Le soleil était caché par un voile de nuages tenace et la température oscillait entre fraîcheur et lourdeur. Elle marchait depuis le matin et savait qu'il atteindrait son but dans peu de temps. L'endroit était beau. Les forêts profondes et d'un vert éclatant, les paysages qu'il entrapercevait à travers des trouées dans les branchages, et le discret mais persistant chant de quelques oiseaux avaient tout pour ravir. Elle, avait-Elle eu les mêmes pensées ?

Shion n'en savait rien. Elle continuait à suivre des yeux les traces de pneus récentes le long de la piste. Elles s'arrêtèrent soudain.

Je te protègerai

Je te vengerai

Je ne laisserai rien te faire du mal

– Aide-moi à avoir moins mal…

Son âme se troublait à nouveau. Son sang s'échauffait. Bientôt… Bientôt elle sera vengé…Quand le moment sera venu.

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– Frapperas-tu ta soeur qui est sans défense ? Declara Mion en laissant volontairement tomber ses aiguilles de sa poche.

– Je ne suis pas aussi gentille que tu ne le crois.

Avant que Mion ait compris la manœuvre, Shion la rejoignit et lui asséna un coup au ventre. Elle n'avait pas envie de se retenir. L'adrénaline battait dans ses veines. Elle voulait la voir hurler, saigner. Tellement saigner ! Elle enfonça le talon de sa chaussure dans la plaie qu'elle venait de rouvrir. L'impulsion était là. La douleur dans le regard. Elle désirait en voir plus.

– Tu vas souffrir, comme tu m'as fait souffrir. Je ne vais pas te tuer tout de suite, déclara-t-il en donnant un coup dans la blessure à vif. Tu vas d'abord crier. Te débattre, comme moi j'ai fais. Je veux voir de quelle couleur est ton sang.

Elle la frappa une nouvelle fois au ventre, arrachant une plainte étranglée à sa victime. Elle baissa le regard pour constater que ce qui coulait de sa jumelle était rouge, un rouge brillant. Plus clair que celui d'un chien. Les insectes avaient donc le même sang que les humains ? Pour la première fois depuis longtemps, elle aimait le voir couler. Elle allait en vider Mion totalement, jusqu'à la dernière goutte. Elle donna de nouveaux coups, tachant sa chaussure, avant que sa soeur put l'éloigner avec la faible menace d'un bâton.

– Je ne vais pas me laisser tuer si facilement, je suis desolee.

– Alors débats-toi. Ça sera encore plus amusant. Sa serait pas amusant si tu mourais maintenant ! Alors, fais-moi plaisir...

Shion semblait dans un état second à présent. Elle souriait, mais d'un sourire sans chaleur et sans vie, ses yeux seulement animés de rage. Une bête fauve. Mais son adversaire ne souhaitait pas seulement sa mort. Elle voulait la torturer pour lui faire payer ses caresses. Mion était ironiquement désolé pour elle, mais pas non plus prêt à mourir en martyr pour expier. Shion eut une nouvelle fois son sourire mécanique. Elle se sentait presque détaché de la réalité, comme s'il regardait un film étrangement réel. La sensation ne lui déplaisait pas mais sa haine ne s'apaisait pas. Il en fallait plus, tellement plus ! Quand…!

Tue-la

Je t'aiderai

Elle le mérite

Elle voyait enfin ce qu'elle aimait tant et désirait voir dans ses yeux : la peur de la mort.

– J'ai envie de voir la force de cette pince. Pourrais-je t'arracher la langue avec sa? . Amusons-nous.

Un nouveau sourire, empreint de folie.

Si tu as peur du Mal

Deviens le Mal

Je te protegerai

Je t'aime

Je la tuerai.

j'adore la comparaison de son sang a celui d'un insecte...
ca veut tout dire...
quelque part ..pauvre Shion !

Akane entra dans la demeure des Sonozaki déserte des autres membres de la famille. Le soleil qui avait dominé toute la journée d'avant avait cédé à une pluie fine mais qui durait depuis la mâtinée. Le soir approchait et ses filles n'étaient pas encore revenues. Peut-être devaient-elles simplement s'amuser...
Sans savoir pourquoi,elle eut une pensée sinistre. Froide.



La pluie s'était arrêtée lorsque Shion rentra. Des nuages voilaient par intermittence une lune déjà haut levée, et tout était calme. Elle avait toujours l'impression de flotter, que son corps n'était pas tout à fait le sien. Elle ne pouvait pas dire si elle était fatigué, si elle avait faim ou non ; elle avait déjà à peine conscience de marcher droit devant elle.
Le liquide visqueux qui la couvrait commença à s'égoutter au sol. Shion le regarda d'un œil vide puis se passa une main sur le visage. Elle s'en était mis jusque sur la figure… Elle avait besoin de prendre une douche. Elle commençait à sentir l'odeur du sang coagulé sur elle. Elle frotta sa main tâchée contre son pantalon. La tension et l'excitation qu'elle avait ressenties étaient presque tout à fait retombées à présent, et il ne lui restait qu'un sentiment de vie et d'irréalité.

Au moment où elle entra dans le salon, son regard fut attiré sur des feuilles posées sur la table. Une photo .

Elle tiqua.

Un peu tremblante, les larmes aux yeux , frôla du doigt le fin visage du garçon sur l'image, figé dans un sourire doux. Il devait avoir une quinzaine d'années. Impossible… C'était impossible. Elle le savait…

Shion poussa un cri mental en sentant ses genoux se dérober sous elle. Elle lâcha la photo comme si elle lui avait brûlé la main et se recroquevilla tant bien que mal sur le sol. Pourquoi tu es parti avant de me l'avoir dit !

Elle ferma ses yeux brûlants. Ce n'était pas ce qu'elle imaginait. Elle ne voulait plus voir le visage souriant du garçon sur la photo.

Un visage aux yeux amethyste et aux cheveux blonds que les siens qu'elle n'avait pas vu depuis longtemps.

La nuit était claire et dégagée, ce qui n'était pas arrivé depuis quelques jours. Le jour s'était levé sans même qu'il le remarque, après une longue nuit blanche.



La photo avait fini par atterrir sur la table de la cuisine, et son nouveau propriétaire, sur une chaise. Elle la fixait presque sans la voir, la tête posée sur ses avants-bras croisés. Pour la dixième fois, la centième fois, depuis la veille, elle ressassait toutes les explications qu'elle avait pu trouver. Des plus probables… aux plus improbables.



Ça ne tenait pas. L'explication était ailleurs. Elle était forcément ailleurs ! Elle fit voler la photographie d'un geste rageur. Elle retomba au sol avec une douceur presque narquoise.

Comme je te hais ! Comme je te hais de me faire subir ça !

Elle se leva pour faire quelques pas nerveux. Toutes ces incertitudes l'énervaient. Elle réfléchissait sur cette histoire depuis longtemps, sans avoir dormi. Ça n'aidait pas à y voir plus clair. Elle en était consciente. Peut-être qu'après un peu de repos, ce qui lui semblait embrouillé maintenant, s'éclaircirait ? Mais son esprit s'y refusait. C'était trop lancinant. Trop obsédant. Il lui fallait une réponse. N'importe laquelle.



Shion regarda la photo au sol.



Elle calma son tremblement naissant en détournant la tête de la photo. Elle se sentit oppressé et eut du mal à respirer. Elle ne supportait plus cette pensée, cette image. Il lui fallait de l'air pur, quelque chose d'autre à regarder, de la lumière. Trop de douleur pour ses maigres épaules. Elle se sentait seule comme elle ne l'avait jamais été auparavant. Il n'y avait plus personne pour lui répondre. Elle refusait et désirait pourtant la même réponse aux questions soulevées par la mystérieuse photographie du temps passé. Et tout se cristallisait en une seule personne…

– Pourquoi… Pourquoi tu m'as abandonné ! Je te déteste ! Je te déteste, tu entends ! cria l'adolescente, libérant les larmes de stress qu'elle retenait depuis un moment.

Le vent seul lui répondit. Shion ne savait pas s'il se sentait mieux d'avoir crié sa rage.

-

Elle l'avait mérité après tout.

-

Cependant, l'adolescente sentait qu'elle ne tiendrait pas longtemps à ce rythme et elle dut ralentir sa cadence de travail pour garder ses forces… et alors, sa solitude devint plus forte, son poids se fit plus présent, autant que sa douleur. Souvent, elle se surprenait à pleurer sans savoir pourquoi…



Pourtant, l'ogre n'était pas revenu.



– Tu refuses de voir l'évidence…



– Ce que tu es têtue, ma pauvre Shion, c'est affligeant.

Shion secouat la tête avant de s'effondrer sur le sol, se tenant la tête entre les mains et hurlant a pleins poumons. Qu'elle disparaisse, l'Autre !



– Mais tu oublies que nous ne faisons qu'un… Celui qui se trompe, c'est toi, parce que tu ne veux pas reconnaître l'évidence. J'ai toujours raison, tu le sais pourtant.

L'Autre ne répondit rien. Elle en sourit.

– Ce que tu es crispé, aussi… Peut-être devrais-je te détendre en allant voir le... LE CADAVRE DE MION, DE MA CHERE SOEUR !!! Hin, ne penses-tu pas ?



– C'est vrai, c' ETAIT plutôt LE tien. Tu te souviens comme ton nom roulait bien dans sa bouche ? Comme elle lui brûlait de crier sa haine envers toi, Shiiiiiiiiiiiiion, quand elle te possédais ?



Shion laissa échapper un petit rire. Qu'elle aimait jouer à cela ! Comme Shion devenait facile à prévoir dès qu'il s'agissait de sa chere soeur ! Qu'il devenait facile à torturer et à affaiblir, oui.



Elle n'était pas triste, non. Elle savait sa propre imbécillité. Sans arriver à lutter contre. Entre deux maux, il faut toujours choisir le moindre. On s'occupe souvent des autres, pour ne pas voir ses propres problèmes et peurs.

– Puisque personne ne désire la moindre souffrance, ni n'est jamais rassasié de bonheur, je ne diffère donc pas d'autrui ; j'implore votre grâce afin de joyeusement rendre les autres heureux. Chérir ses mères et chercher à les établir dans la félicité est le passage vers des qualités infinies ; quand bien même ces êtres se dresseraient-ils en ennemis contre moi...

…Quand bien même ces êtres se dresseraient-ils en ennemis contre moi, j'implore votre grâce afin de les aimer plus encore que ma propre vie.

jadorreuuuhhh

Oi , c'est toujours superbe ce qu'écrit Mion ^^
(vivement qu'elle revienneuh T.T)

au pas mal dutout

- Il n'y a plus rien à faire...

Somnolant à l'arrière de la limousine noire, Akane Sonozaki revoyait le passé défiler devant ses yeux.

Le chauffeur lui annonça qu'ils arriveraient bientôt. Elle émit un vague acquiescement et se replongea dans la somnolence. Le bruit de portières s'ouvrant et se fermant la tira pour de bon de ses souvenirs. Le chauffeur s'inquiéta de son sursaut mais Sonozaki le rassura vite et descendit du véhicule. Elle n'avait qu'une hâte : se détendre chez elle.

– Où est Shion ?

– Dans le salon de musique, Akane-sama , pour sa leçon de piano.

– Informez-la de mon arrivée lorsqu'elle aura fini.

– Maman ! hurla soudain une voix stridente.

Akane eut à peine le temps de se tourner que déjà, Shion sautait sur ses genoux.

– Excuse-moi, maman, elle n'a pas voulu attendre la fin du cours… S'excusa Mion

– On doit respecter les gens, Shion et ne pas être méchant avec eux.

- Mais moi je suis méchante ! Méchante, méchante, méchante !! Mion me l'a dit, et Papa aussi !

- Mion... ?

Si les yeux d'émeraude d'Akane serait des fusils, sa fille aînée serait a terre a l'heure qu'il est.

- Ma- Maman...

- N'as-tu pas honte de parler ainsi de ta soeur ??

- Maman, elle a voulu me pousser dans le puit ! Elle m'a menacé de ton grand couteau de cuisine ! S'exclama la fillette de 7 ans en ecartant les bras, prouvant la taille de l'ustensile

- Pauvre menteuse, Shion serait incapable de faire une chose pareille ! ... Un couteau... Serait elle seulement capable de le tenir ?

- Mais...

- HORS DE MA VUE, FILLE INDIGNE ! Hurla Akane

Mion s'eclipsa, se maudissant de sa faiblesse et sa soeur, sa mère par la même occasion.

– Shion, c'est une nouvelle robe ? Elle est très jolie, dit-elle pour changer de sujet.

– Oui, c'est Papa qui l'a achetée, elle te plaît ? sourit l'enfant.

Elle sauta sur ses pieds pour montrer au mieux la robe qui faisait sa fierté, jubilant des compliments reçus comme n'importe quelle enfant de six ans.

– Ma chérie, j'ai encore beaucoup de travail, tu veux bien me laisser ? Je te verrai pour ta leçon d'équitation, d'accord ?

– D'accord, maman, concéda la petite fille. Elle vint donner une bise a la jeune femmre et ajouta un timide: Je t'aime, maman.

– Je t'aime aussi, Shion.

Akane Sonozaki eut du mal à supporter le vide qui venait de s'abattre brusquement dans la pièce.



Rendez moi l’insolence
D’un sage qui défie les rois
De l’enfant qui ne sait pas
Que vive la violence
Que je garde tout au fond de moi
Cette trouble inconscience
D’avant quand je ne savais pas

(…)

Rendez-moi le silence
Et de l’amour et de l’oubli
Et que cesse la souffrance
Qui fait de moi qui je suis…

Julie Zenatti – Rendez-moi le silence

j'aime mais a chaque foi que je lit je men sans bizar o.o

l'ambiance de ce passage la me fait penser legerement a la famille Mayfair d'Anne Rice....
pourtant....il n'y a aucune rapport mais.

J'ai pas le temps de tout lire-euh! >.<

Akane fredonnait doucement un chant nostalgique en parcourant son jardin. L'été était au plus fort de sa force et de sa chaleur, et le jardin se gorgeait de soleil. Des fleurs multicolores s'épanouissaient à perte de vue. Tout ici était si paisible, d'une paix qu'elle aimait et qu'elle aurait voulu étendre au monde entier… Un rêve bien naïf. En grandissant, elle avait compris qu'elle ne pourrait jamais exaucer ce vœu. Les humains étaient trop enclins au Mal. L'effort devait venir d'eux, mais bien peu le faisaient. Et la tristesse et la souffrance perduraient.

Elle revint vers les portes et les ouvrit. Comme elle s'y attendait, Shion attendait sagement derrière, son air impassible toujours sur le visage. Il leur avait fallu plusieurs semaines pour retrouver à peu près les mêmes relations qu'avant. Timidement au début, chacun avait fait un pas dans la direction de l'autre. Puis, elles avaient repris des contacts dans la journée. Finalement, elles prenaient de nouveau leur repas du midi ensemble. Toujours chez Akane. Shion ne supportait plus son appartelment. Elle prétextait un désagrément mais sa mère se doutait qu'il y avait plus. Cependant, elle n'avait jamais plus posé de questions. Elle avait noté quelques petites bizarreries du de sa fille– sa manie d'éviter les foules, les contacts quelconques, sa tendance à rester cloîtré – mais ne s'en était plus inquiété.

– Tu es à l'heure pour le repas, comme d'habitude, constata Akane en regardant l'horloge fixée au mur. Viens, allons à la cuisine.

Shion hocha la tête en silence, son regard happé par le jardin qu'elle entrapercevait derrière sa mère et dont les portes se refermaient lentement.

– … Mère… Si quelqu'un se sent mal mais sans savoir pourquoi, mais qu'il n'a plus de larmes… Comment fait-il pour aller mieux ?

– Il peut crier. Il le pourra toujours.

– Et s'il ne veut pas être entendu ?

– Il peut trouver un endroit où il n'y a personne, et où seules les fleurs l'entendront. Elles savent garder les secrets et la peine.

Des coups tapés à la porte du jardin les firent se retourner. Un majordome, Kusai, hésitait à avancer, peu rassuré devant elles, où il n'avait pas reçu l'autorisation d'entrer.

– Pardonnez moi… J'ai un message important pour vous, Akane-sama. Oiishii san vous fait demander.

– Pour quelle raison ?

– Il désire parler avec vous d'un voyage pour approfondir vos connaissances cultureles… Je crois.

– J'arrive. Shion, nous dînerons ensemble une autre fois.

– Très bien.

Elle était complètement seule à présent et ne put s'empêcher d'avoir un serrement au cœur. Oiishii voulait éloigner sa mère?

Mion...

Elle frissonna involontairement. Un an. Un an qu'elle essayait de l'oublier. C'était vers Elle qu'elle voulait hurler… Mais sans pouvoir le faire. Une parole donnée, ça ne se reprend pas… Ne pense plus à tout ça, à ce rêve idiot.
_______

De son vivant, Mion savait que sa soeur ne dormait pas a cette heure ; une pâle lumière provenait du salon. A pas feutrés, elle s'y glissa, s'approcha jusqu'à frôler le fauteuil. Shion se leva du fauteuil mais une main ferme l'empoigna par la nuque pour l'empêcher de s'échapper. Mion lui saisit la gorge pour serrer légèrement et contenir ses soubresauts.

– Toujours aussi vive, ça me rassure, murmura-t-elle, s'attirant un regard rageur mais où luisait déjà de la peur.

– Lâche-moi, sale…

– Chut, ne dis pas de vilaines choses, conseilla Mion en serrant fort la fine gorge, ou je vais devoir te punir.

Shion suffoqua.

– Tu croyais que je t'avais oublié, ma soeur ? Comment, vraiment…

Shion toussa et, sitôt son souffle à peu près retrouvé, tenta une nouvelle fois de se libérer d'un mouvement rageur.

– Laisse… Laisse-moi… sinon je vais te…

– Tu vas quoi ? Tu ne vas rien du tout, Shiiiiiiiiiion. Je suis très mécontente, sais-tu ? Je ne t'ai pas oublié. J'ai pensé souvent à toi…

Shion secoua la tête en fermant les yeux. Ses muscles se raidirent. Non, non, ne pas y penser, tout ça était faux, tout n'était qu'un rêve ! Non… Non, ça ne recommençait pas… Non… Il… Il devait se débattre !

– Laisse-moi tranquille ! cria-t-elle en cherchant à se dégager.

Mion rit. Avec soulagement, sa jumelle sentit la main rude quitter son corps… pour se ressaisir de sa nuque avec violence, serrant au point de faire venir les larmes aux yeux .

– TE SOUVIENS-TU LORSQUE TU AS VOULU M'ETRANGLER, SHION ?? SOUVIENS-T-EN ! SUBIS ! REGARDE QUEL EFFET SA FAIT !

Non… C'est un mensonge…

– … Je t'ai exaucé, je t'ai accepté. Je t'ai offert le pardon pour tes meurtres, je t'ai donné la possibilité de faire ce que tu voulais pour te venger. En échange, tu as accepté d'être mienne, ma soeur…

Cela s'était-il vraiment passé comme ça ? Non… Non ce n'était pas ça… Ça n'existait pas… Ça n'existait pas…! La boule dans son estomac devint plus lourde, son anxiété lui donna des hoquets. Mion lui tira douloureusement la nuque en arrière pour lui faire redresser la tête.

– … Mais tu as été une vilaine fille. Tu crois que je ne t'ai pas vu avec Satoshi-kun ? Tu crois que je n'ai pas compris que tu lui tournais autour ?

– Tu… Tu racontes… n'importe quoi ! Je ne suis pas comme toi… Satoshi… est un ami, gémit Shion.

– Un ami ? Que crois-tu qu'il pensera de toi le jour où il apprendra que tu as tuer sa soeur sous la torture? Pauvre Sa-to-kooo.... Il verra comme tu es sale, comme tu es un démon répugnant. Tu n'as pas d'amis, je suis ta seule amie. La seule qui restera toujours près de toi, la seule qui te désirera jamais.

JAMAIS ?? CELA NE S'ARRETERA-T-IL DONC JAMAIS ??!

Shion ferma son esprit aux souvenirs qui affluaient. La peur et la douleur se faisaient de plus en plus fortes et elles sapaient ses forces. Dans un sursaut, elle donna un coup de pied dans le genou de Mion. Celle-ci la lâcha dans un cri étouffé. Shion en profita pour se dégager, les jambes tremblantes. Elle courut vers la porte mais fut rattrapé sans mal par Mion, qui la plaqua violemment contre la porte. Sa tête heurta le bois épais et la sonna presque.

– Tu as une sacrée énergie, mon petit oiseau, murmura Mion avec un sourire. Mais tu n'as pas frappé assez fort, tu ne ferais même pas de mal à un enfant avec des coups pareils. Tu le sais pourtant… Je dois encore te dresser visiblement…Ne te débats pas, d'accord ? C'est bien, tu es une brave petite.

Plus tard, après la répugnance, son estomac se tordit et elle vomit un peu de bile, puis elle essuya d'un geste rageur les larmes sur ses joues. Pourquoi n'avait-elle pas réagi ? Pourquoi avait-elle obéi sagement aux ordres de ce démon, au lieu de se défendre ? Elle pouvait tuer n'importe qui ! Alors pourquoi avait-elle été si impuissante et pitoyable ? Elle retint un nouveau vomissement. Elle… Elle ne s'était pas laissé faire, non… Elle ne le voulait pas !Est-ce vraiment ça la Justice ? Ne plus y penser…Ne plus penser à rien… Il ne s'est rien passé…

Heureusement, Mion est morte. Il y a un an.

trop bien> <

arigatou ^^ ( meme si mon histoire se stabilise en tant que " queue de poisson repetitive " ... nee ? )


Le silence l'entourait, alors qu'elle se reposaient au pied de quelques arbustes rachitiques. Içi, dans l'une des plaines entourant Hinamizawa, les montagnes inaccessibles coupaient toute retraite vers des terres plus clémentes, barraient la route aux nuages porteurs de pluie et ravageaient le paysage. Tout était accidenté, bouleversé, comme secoué par une lointaine guerre. Celle du barage. ?

Il y avait peu de végétation, principalement des lichens et de l'herbe basse et jaunie, cassante, qui parvenaient à prospérer grâce au peu d'eau reçu lors des pluies fortes mais rares qui tombaient dans la région chaque année. De temps à autre, dans un ciel bleu toujours parcouru de nuages vaporeux, s'élevait un aigle dont le cri perçant retentissait partout. On entendait seulement le bruit du vent qui s'engouffrait entre les collines et les rochers, bourdonnement constant et bas qui évoquait le souffle lourd d'une créature vivante. Silence. Comme celui qui regnait apres que la boite de Pandore fut ouverte.

"Une boîte fut confiée à Pandore, la première femme, qui contenait tous les maux de la Terre. Elle viola l'interdiction de ne pas l'ouvrir et tous les malheurs s'en échappèrent. Quand on referma la boîte, il ne restait à l'intérieur que l'Espoir."

L'Espoir est mort, on dirait. Il n'y en a plus…

Perdue dans ses pensées, Shion marcha sur quelque chose qui se brisa avec un bruit d'arbre sec.

– ...Ce n'est pas du bois, c'est un bras. Dit Shion calmement, un sourire aux lèvres. Elle ne l'avait pas encore regardé, mais elle pouvait reconnaître ce bruit entre milles. Question d'habitude...
Elle baissa les yeux, cette fois. Son sourire s'éclaircit. Un avant-bras humain squelettique était effectivement en miettes sous son pied. En observant plus attentivement autour d'elle, elle vit alors la multitude de cadavres que dissimulait le brouillard. Des squelettes paraissant très âgés, s'entassaient au sol ou restaient empalés sur les parois rocheuses alentour, transpercés par des pics de roches aiguisés. Elle restait impassible, détaillant les cadavres d'un air circonspect. Elle sourit en s'accroupissant à côté d'un squelette, qu'elle parcourut de la main comme si elle le fouillait. Ce n'est pas différent de quand on tue des traîtres et qu'on tripote leurs cadavres pour s'assurer qu'ils ont leur compte.

Quelque chose l'intriguait, mais elle n'arrivait pas à dire quoi. Ce n'était qu'une vague impression mais très tenace.

– Vous qui vous avancez ici, faites demi-tour ! ordonna une voix sourde et résonnante.

Des feux follets venaient d'apparaître autour d'elle se réfléchissant légèrement au brouillard humide enveloppant tout. Ils allaient et venaient comme mus par leur volonté. Des crânes s'y devinaient.

– Partez, ou vous mourrez.

– Mais si elle est assez folle pour venir ici, nous pouvons la dévorer tout de suite… répliqua une seconde voix.

– Elle aura eu ce qu'elle mérite, rit une troisième.

– Un spectacle son et lumière ! plaisanta Shion, ravie d'avoir de l'"animation" macabre.

– Vous etes bien bavarde, mais vous n'aurez pas de deuxième chance ! Partez ! Cette terre est interdite aux humains ! hurlèrent les trois voix.

D'autres feux follets apparurent au-dessus des squelettes. Etrange… On les voit mais on ne sent pas leur présence.

– Les humains doivent dégager ? Ça tombe bien, je ne suis pas une humaine, je suis un démon.

– Un démon ? Ah ah ah…

– Cette gamine est un démon ?

Les feux follets s'enfoncèrent dans les squelettes alentours à un signal muet. Aussitôt, les ossements frissonnèrent et se redressèrent dans un crissement strident, formant une haie d'honneur se perdant dans le brouillard. Ils avaient grandi ; ils étaient à présent semblables à des géants brinquebalants. Les squelettes rirent en claquant leurs dents. Nouveau concert de claquement. L'ensemble faisait penser à des corbeaux claquant leur bec. Elle s'avanca, gardant à l'œil ses curieux compagnons qui la suivaient en inclinant la tête. Elle ne sentait pas la présence de ces choses, mais leurs regards perçants, eux, étaient bien là. Quelque chose n'était pas normal.

Attention

Elle fit un saut de côté, évitant de peu une dague envoyée de l'un des squelettes.

Je te protègerai

Ils sont là

– Merde, ce sont pas des illusions comme les autres, jura-t-elle en se retournant.

L'allée de squelettes se regroupait rapidement autour delle.

Pendant la bataille, plusieurs squelettes s'écrasèrent contre la paroi rocheuse mais les os, comme aimantés, rampèrent les uns vers les autres et se reconstituèrent.

– Nous sommes déjà morts, démon !

– On ne peut pas nous tuer une seconde fois.

– Laissez-vous mourir et vous ne souffrirez pas.

– Cause toujours, tu m'intéresses ! coupa-t-elle en envoyant s'écrouler un des géants d'un coup de poing dans les genoux.

La créature se releva encore. Shion réfléchissait à toute allure. Il devait y'avoir un moyen de vaincre ces choses.

– Vous n'êtes pas d'ici.

– L'air des montagnes vous achèvera.

Elle n'aimait pas le reconnaître, mais les squelettes avaient raison. Bien que résistante, le froid et l'oxygène rare commençaient à l'essouffler. Elle était mal barrée.

-

Les squelettes tombèrent en miettes. D'autres les remplacèrent sans attendre. Le brouillard était encore plus dense ici, mais aussi plus lumineux. Les squelettes les plus proches s'écroulèrent, aussitôt remplacés. Le brouillard n'aidait pas à se battre, comme s'il cachait quelque…

C'est un mensonge

Il y avait un gouffre caché par le brouillard, c'était certain.

Je te protégerai

Dors dans mes bras

Les bras osseux s'enfoncèrent dans la terre.

Tout était mensonge. Shion ouvrit les yeux, baigné dans un monde étrange. Tout était rouge, mouvant en permanence comme une peinture sans cesse refaite.

C'était un pont. Le vide était tout autour. Là où elle avait failli tomber. Elle ne voyait plus les squelettes. C'était eux le mensonge. Usoda. Tout ça n'existait pas.

Les squelettes avaient disparu. La brume se dispersa comme soufflée par un ventilateur et laissa apparaître le pont étroit qu'elle venait de franchir. Elle ne devait pas avoir plus d'un mètre de large pour une cinquantaine de mètres de long. Il était facile d'en tomber et de s'écraser sur les pics rocheux acérés qui se dressaient plus bas. Quelques cadavres y avaient échoué.Elle reprenait son souffle en regardant les sommets avoisinants.

Au sortir de la nouvelle faille, le chemin menait directement à une corniche au-dessus du vide, au bout de laquelle se dressait une pagode richement ornée haute de cinq niveaux, sans porte d'entrée. Le sentier se divisait en deux et suivait les roches, par la gauche et par la droite, au début de l'esplanade, pour redescendre dans les montagnes et plateaux alentours. L'endroit, bien que désertique, était plutôt beau.

-

Shion s'aida de la main pour descendre une pente rocailleuse plutôt instable. De petits cailloux roulèrent sous ses talons. Un beau soleil s'était levé, et malgré la température basse et une légère brise, la promenade était agréable. Le sentier, aujourd'hui abandonné et coupé à de nombreux endroits par des glissements de terrain, avait été autrefois une allée soignée. La pente en était plutôt douce, serpentant sur les flancs des montagnes et se divisant à nouveau en de multiples chemins. Le paysage bouleversé n'était pas des plus aisés à parcourir .Elle parcourut encore quelques mètres jusqu'à arriver à un replat terreux. Elle avait bien descendu cent mètres de dénivelé à présent et le vent s'était renforcé. Le chemin était de nouveau détruit, sur une grande distance. Elle pouvait facilement descendre mais la remontée lui demanderait des talents d'alpinistes inédits. Un aigle passa près d'elle en sifflant, perçant le silence des montagnes. Elle regarda l'oiseau reprendre de l'altitude, majestueux. S'il était là, c'est qu'il trouvait de la nourriture dans cette région désertique. La vallée lui fournirait peut-être des éléments de réponses.

Elle prit son élan et sauta par-dessus la coulée de boue pour poursuivre sa route. Toutes les cabrioles à effectuer pour arriver jusqu'ici avaient épuisé sa faible résistance au manque d'oxygène. L'atmosphère était encore plus lugubre ici. On s'attendait presque à voir des oiseaux voleter … mais il n'y avait rien. Aucun animal, aucun autre son que celui du vent qui sifflait lourdement. L'impression était étrange, presque comme si les gens d'ici allaient brutalement réapparaître.Shion n'aimait pas ça

j adore comme tu ecrit> <

il y a peut etre un peu répétition....
meme si ca me plait toujours autant...

hm, mais, c«,est que tu ne sais toujours pas comment l,achever , dis ?

Exactement...
T.T.............................

Kari : Oh, puis zut ! J('vais l'achever vite fait ce truc moâ !
Shion : Kwé ?? Comment sa ??
Kari : Tu va voir :} ...

Dans ses yeux, il n'y avait qu'un vide froid. Un fauve avait le même abysse dans son regard. La haine qu'elle avait vue en elle était bouillonnante, presque étouffante. Malgré ses apparences elle était une boule de nerfs, une bombe à retardement qui exploserait un jour ou l'autre. Trop de colère s'accumulait en elle. Elle avait le sombre pressentiment qu'un avenir mauvais se profilait à l'horizon.
Ne pas montrer sa peur. Donner une vie contre une autre vie qui ne reviendra jamais.
J'étais vraiment stupide. Pourquoi je n'ai pas compris cela plus tôt ? Je ne sais pas… Ou alors, j'essaie de me mentir aujourd'hui encore… Les mensonges sont si durs à agripper aujourd'hui. Ils me font tellement mal.

Parce que même si Elle est la plus forte… Dans mes rêves elle me propose souvent de L'achever, avec des yeux tellement étranges… Une fois sincères, une fois moqueurs. Peut-être qu'Elle est encore plus folle que moi. A moins que je me mente encore ?
Ce qui me fait le plus mal en repensant à tout ça, c'est peut-être qu'à ce moment-là, j'aurais pu changer les choses. On l'aurait tous pu – Satoshi, Mion , le premier venu. Les évènements n'auraient pas tourné aussi mal qu'ils le sont aujourd'hui.
Et c'est devenu ainsi à cause de ma faiblesse.

Kari, tres fiere : Et ce fut la FIN !!!! * flammes en arriere-plan *
Shion : NANIIII MAIS, MAIS....... COMMENT JE FINIS ALORS ??
Kari, sourire de vice : Oh, ma chère, laisse-moi donc t'expliquer ! Tu t'es tout simplement viandée du balcon de ton appart' ! ^^
Shion : Quoi ?? Quoi ? Quoiquoiquoi ?
Kari : J'accomplis des miracles, je transforme Shion en crapaud !
Rika, a Kari : Hey banane, elle etait pas censé le savoir !
Kari, les deux mains sur sa bouche : Et m**** !!!
Shion, sort un couteau : Gnyark
Kari : O.O GWAA * s'enfuit *
Shion; lui court après : Rends moi heureuse, après tout ce que tu m'a fait subir dans cette fic !!
Mion, cachée : Oh.... Avec Shion j'ai...
Shion : * s'arrete * TOI, LA FERMES !!! * recommence a courir apres Kari *
Rika reste immobile : . . . .

ouai c est trop bien^^